Vous l’avez tous entendu, dans certains spots publicitaires on vous invite à vous rendre sur le site web de la compagnie, dont on vous donne le nom (en réalité c’est le nom du ‘domaine’ Internet’) et on vous rappelle de suite à l’ordre en vous disant:
Et surtout n’oubliez pas le point F.R.
1 – Comment atteindre un site Internet
Pour bien comprendre cet empressement de l’annonceur il faut revenir un petit peu en arrière, à une époque ou la société Google n’existait même pas.
La barre d’adresse du navigateur Internet était destiné à l’origine à recevoir un identifiant (URL) permettant d’accéder à une ressource Internet, disponible sous des formats (protocoles réseau) différents. Certains de ces protocoles sont tombés en désuétude et/ou ont disparus.
À la fin des années ’90s, avec l’explosion du ‘world wide web’, un protocole s’est imposé: le protocole http (https en mode crypté, recommandé aujourd’hui). C’est lui qui permet de récupérer les pages des sites web et les afficher dans notre navigateur.
Dans ce contexte, il fallait entrer exactement l’adresse du site (l’URL) avec le préfixe et l’extension (par exemple www.gibioctet.fr) sous peine de recevoir une page d’erreur (file not found) et si vous ne connaissiez pas exactement cette adresse (URL) il fallait vous rendre sur le site web d’un moteur de recherche et taper un terme en relation avec l’activité du site ciblé.
Les développeurs des navigateurs internet ont rapidement amélioré le processus: si l’URL demandée n’existait pas, le navigateur basculait immédiatement dans le moteur de recherche défini par défaut en utilisant les termes de la requête pour faire une recherche et ainsi vous pouviez ainsi obtenir un lien dans les résultats de recherche et simplement cliquer dessus sans avoir à retaper au clavier une URL parfois compliquée à retenir.
Le paresseux qui détruit la planète:
La plupart d’entre nous font la même erreur. La majorité des sites web ont souvent une adresse URL simple du type www.nom-du-site.fr très facile à retenir. Et que faisons nous? nous tapons uniquement le nom-du-site dans la barre d’adresse du navigateur, ce qui déclenche de facto une requête dans un moteur de recherche et retourne un résultat que l’internaute connaissait déjà probablement.
Cette recherche déclenche une activité superflue sur les énormes serveurs des moteurs de recherche et par conséquent une dépense d’énergie inutile qui, répercutée sur des centaines de millions d’utilisateurs, contribue au réchauffement de la planète.
2 – Le problème des requêtes incomplètes
Maintenant, revenons à notre sujet… lorsque vous n’écoutez pas Charlène ou Benjamin et que vous oubliez le point fr, vous allez obtenir une page de résultats de recherche et certains des résultats présentés risquent de vous détourner de votre cible initiale en vous envoyant chez des concurrents et c’est bien ce que redoutent tous les annonceurs.
Par exemple, dans le cas de Comme J’aime vous allez trouver, au tout début de la liste des résultats, un lien concernant un site concurrent et similaire (Cheef), le site de Comme J’aime n’arrivant qu’e ‘en 2ème position (liens sponsorisés) et en 4ème position (pour les résultats naturels de recherche).
Les résultats pour les liens sponsorisés sont aléatoires en fonction du terme exact de la recherche et aussi d’enchères payées par les souscripteurs de ces liens commerciaux.
Dans un autre cas, Dietbon arrivait en premier et Comme J’aime en 3ème.
La page de résultats affiche aussi des boutons générés sur des critères associés à la recherche que vous avez lancée. Je vous laisse imaginer ce que vous allez lire si vous cliquez sur Arnaqué ou bien J’ai grossi avec.
3 – En conclusion
si vous avez mémorisé l’URL du site web que vous voulez atteindre, taper directement cette URL dans la barre du navigateur, sauf bien sur si vous voulez effectuer une recherche périphérique.
Cela peut aussi être très utile si vous voulez vous faire un opinion sur un prestataire précis et examiner ce qu’il se dit autour de lui.
D’ailleurs, une expression a été créée pour cela: Googoliser quelqu’un.
